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Dans ce monde, comme l’ont écrit les anciens Grecs, nous venons en tant qu’âmes, d’un endroit bien meilleur, de toute évidence.

Ils disent que l’âme voyage à travers le désert de l’oubli, nous allons à la source de la rivière de l’oubli (Lete Λήθη) et celui qui boit de cette source, oublie le passé.

Près de la source vivent les « tisserandes » du destin ou moiré (Moires), Suđaje pour les Slaves, Nornes pour les Nordiques, elles créent le destin de l’âme, mais avant que l’âme vienne dans ce monde, elles lui allouent trois autres gardiens de la destinée (selon la terminologie Hindous Sattva, Rajas, Tamas), juste au cas où, pour garder l’oubli et le destin, et faire que ce que les deux premières soeurs créent, la troisième le détruit.

Ensuite, nous entrons dans ce monde comme une Tabula Rasa, et essayons de comprendre ce qui est arrivé.

On nous enseigne un tas de choses inutiles, on essaie de créer notre destin et le rôle que nous sommes censés jouer, mais nous sentons que quelque chose ne va pas …

Et puis, nous découvrons qu’il y a, comme nos anciens Grecs i’ont écrit, le dieu Eros, qui est si subtil que quand il touche l’âme humaine, l’âme sent le désir de rester éveillée.

Ensuite, l’âme est à nouveau touchée, mais cette fois d’une façon peu subtile, par les gardiens de la destinée et l’âme boit à nouveau l’eau de la source de l’oubli.

Si nous le souhaitons nous restons éveillés, nous commençons à découvrir des choses inhabituelles et pensons que nous sommes différents des autres, car tous sont dans la peur de sortir de leurs rôles.

Chaque tentative de quitter le rôle, le sort ou le destin, produit habituellement le rappel peu subtil que nous avons des gardiens du destin. Ensuite, nous commençons à découvrir des choses étonnantes, des couches de consciences, de compréhension, d’incompréhension, la passion, les attachements, la faiblesse, l’insécurité, la puissance, l’incroyable immensité de la Création …

Les Hindous expliquent cette expérience comme le passage à travers sept zones, du corps jusqu’à l’Atma, mais les Grecs ont simplifié cette expérience révélant « la Persona » et « l’Individua ». Persona est le masque, le rôle que nous jouons, notre sort et le destin, ainsi que les gardes que nous prenons avec nous, Individua est l’acteur qui joue ce rôle.

Donc, cet étonnant dieu Eros, détecte qui est derrière derrière un masque à chaque fois qu’il nous touche, et réveille notre désir de rester éveillé, de voir et de savoir. Éveillés à la façon dont le Bouddha est resté éveillé, à la façon dont, Jésus, dans une histoire très connue, dit aux disciples, après la dernière Cène, de rester éveillé la nuit. Dans cette histoire Pierre répondit: «Pourquoi nous dis-tu cela, aucun d’entre nous ne dort.”

Souvent, quand nous rêvons, nous ne sommes pas sûrs que ce soit juste un rêve.

Par conséquent, n’allons pas trop dans notre rôle dans ce monde, parce que plus nous mettons d’effort dans ce rôle, plus il est difficile de trouver l’acteur derrière le masque.

Il semblerait donc cette fameuse histoire d’une bataille de deux loups vivant à l’intérieur de nous ne se réfère pas au bien et au mal.

Ce que mon personnage, le rôle d’un fier bosnien, aime le plus est le mélange étonnant de tradition et de culture dans cette zone en forme de coeur, délimitée par les rivières et les montagnes, où je vis et que j’aime profondément.

La présence incontestable des Grecs et de leur culture, et qui sait de quelle culture avant eux, la dualité de l’Eglise de Bosnie et l’arrivée du Soufisme créent pour moi une incroyable philosophie de « Sabur », qui a persisté en dépit de la brutale réaction des gardiens de la destinée et tout ceci nous pousse encore maintenant à ne pas oublier qui nous sommes.

Lorsque nous nous rencontrerons à nouveau, nous rirons des rôles que nous avons joués …

Sincèrement ,

Damir Saciragic

Cette vieille chanson traditionnelle bosniaque aurait pu être écrite par Rumi.

Paroles :

LORSQUE LES ARBRES FLEURISSENT

Lorsque les arbres fleurissent

Quand « dunya » se calme, (dunya – ce monde)

L’Âme pleure avec nostalgie,

Nous nous sommes séparés il y a si longtemps.

Les cieux au-dessus de nous

Sont ombre faite de voiles,

La tour céleste

est dans nos coeurs.

Le printemps est en nous

Quand il fond en larmes

Même les déserts fleurissent

Donnant une image du Paradis (Cennet)

 

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